Assemblée générale 2023 : Des recettes contre la pénurie de personnel qualifié

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Assemblée générale 2023

Save the Date ! La prochaine assemblée générale de l'Association des Communes Suisses aura lieu le 20 juin 2024. Des informations plus détaillées suivront en temps voulu.

Photos : © Corinne Aeberhard

La pénurie de personnel qualifié a été au centre des débats de l’AG de l’ACS. Par ailleurs, l’Assemblée a élu deux nouveaux membres au Comité.

De nombreuses communes ont beaucoup de peine à trouver du personnel qualifié. Ce constat a suffi à l’Association des Communes Suisses (ACS) pour placer la question au cœur de sa 70e Assemblée générale du 8 juin 2023 à Berne. «Il est important de montrer ce qui est entrepris dans les communes», a déclaré Thomas Kollegger, chef de l’Office des communes du canton des Grisons, lors de la table ronde. C’est précisément ce que font deux films d’image consacrés à l’apprentissage dans les communes et qui ont été montrés à l’AG: l’un émane del’Association des cadres communaux bernois, l’autre de l’association LUnited et de l’Association des secrétaires communaux lucernois.

L’importance de la formation professionnelle a été soulignée par Rémy Hübschi, Directeur adjoint au Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI): «La formation professionnelle génère la relève de main-d’œuvre qualifiée». Jörg Kündig, Vice-Président de l’ACS, a ajouté: «Un apprentissage dans une commune offre de bonnes bases pour l’avenir. Il est important que les gens restent aussi chez nous une fois leur apprentissage terminé.»

La formation continue est une autre pièce importante du puzzle. Pour la Suisse romande, la «Formation romande des cadres communaux» en constitue le pôle principal et a été présentée par sa Présidente, Micheline Guerry-Berchier. De nouveaux modèles de travail peuvent également rendre les emplois dans les communes plus attrayants. Karin Freiermuth et Christoph Vogel de la Haute-école du Nord-ouest de la Suisse ont présenté à l’AG leurs travaux de recherche en cours sur ce sujet. Ces initiatives montrent l’importance de l’engagement des associations et organisations cantonales, a déclaré Christoph Niederberger, Directeur de l’ACS.

Lors de la partie statutaire, l’Assemblée générale a adopté à l’unanimité tous les objets soumis. Les comptes annuels de l’association ont été clos sur un excédent réjouissant de près de 52 000 francs. Par ailleurs, les participants ont élu deux nouvelles membres au Comité: Nina Gansner, présidente de la commune de Seewis (GR), et Sandra Hess, maire de Nidau (BE), qui compensent le départ de Carmelia Maissen et de Roberta Pantani Tettamanti.

Hannes Germann, Conseiller aux États et Président de l’ACS, a abordé les défis qui occupent actuellement les communes: la situation en matière de migration, la crise énergétique, les coûts de la santé. «Nous allons aussi relever ces défis avec beaucoup d’élan. L’ACS fera tout pour que les communes restent fortes, performantes et proches des citoyens.»

Communiqué de presse

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Assemblée générale 2022

Table ronde sur l'administration numérique avec Marcel Salathé, Hannes Germann, l'animatrice Felicie Notter, Chantal Weidmann Yenny et Peppino Giarritta (de gauche à droite).


Les membres de l’ACS se sont réunis le 19 mai à Yverdon-les-Bains pour leur Assemblée générale.

Après une pause de deux ans due à la pandémie, l’Assemblée générale de l’Association des Communes Suisses a de nouveau pu avoir lieu en présentiel le 19 mai à Yverdon-les-Bains. Deux années qui ont fait progresser la numérisation dans divers domaines, également dans les communes. Il était donc logique que la numérisation soit le thème central de cette AG.

La conseillère d’Etat vaudoise Christelle Luisier Brodard a souligné dans son exposé la nécessité d’une collaboration entre les cantons et les communes: «Si nous partageons nos expériences, nous allons avancer.» L’épidémiologue Marcel Salathé a pour sa part relevé que les technologies se développaient de plus en plus rapidement: «Il est important que toutes les entités de l’Etat déploient des compétences numériques.»

La coordination des initiatives numériques est du ressort de l’organisation Administration numérique suisse dont le directeur Peppino Giarritta a participé à la table ronde animée par la correspondante de la SRF Felicie Notter. Il a rappelé à quel point une e-ID était centrale comme base pour les prestations numériques.

Le conseiller aux Etats Hannes Germann, président de l’Association des Communes Suisses, a suggéré de mobiliser la population: «Les gens doivent aussi vouloir la numérisation et avoir confiance dans le système.» Pour Chantal Weidmann Yenny, présidente de l’Union des Communes Vaudoises, cela est notamment valable pour le personnel communal: «Nous devons former notre personnel», a-t-elle fait valoir. La protection des données a aussi été un thème abordé. «On ne peut pas placer la numérisation au-dessus et les droits fondamentaux au-dessous», a affirmé Christoph Niederberger, directeur de l’ACS.

Auparavant, les participants à l’Assemblée générale avaient approuvé à l’unanimité toutes les affaires statutaires, notamment les cotisations des membres pour 2023 qui restent inchangées.

Le président de l’ACS Hannes Germann a aussi parlé dans son allocation des réfugiés ukrainiens. Il a demandé de la Confédération une application conséquente de la clé de répartition et une clarification à long terme du statut de protection S ainsi que des questions de financement.


Communiqué de presse

Christelle Luisier Brodard avec Christoph Niederberger.

Assemblée générale 2021

Compte tenu de la situation due à la pandémie, la 68e Assemblée générale de l’Association des Communes Suisses (ACS) a une nouvelle fois eu lieu dans le cadre d’une procédure écrite. Les délégués ont adopté l’ensemble des affaires statutaires. La partie informelle de l’Assemblée générale s’est tenue en ligne dans le cadre du nouveau et premier salon Suisse Public SMART du 10 juin 2021, placé sous le thème de la «Numérisation dans les communes».

Une fois de plus, le coronavirus a mis les organisateurs de Suisse Public face à un défi: la pandémie a empêché pour la deuxième année consécutive l’organisation de l’exposition professionnelle en présentiel à Berne. Dans son cadre habituel, on comptait plus de 20'000 visiteuses et visiteurs. En dépit de tout cela, Bernexpo a tiré le meilleur parti de la situation et a mis sur pied en un temps record, en collaboration avec les organisations responsables, une offre de remplacement attrayante: le salon numérique Suisse Public SMART. L’ACS, dont l’Assemblée générale a traditionnellement lieu durant les années Suisse Public lors de cette exposition professionnelle, a également participé à l’organisation. L’ACS a mis sur pied la partie informelle de son Assemblée générale placée sous le thème de la «Numérisation dans les communes» dans le cadre du nouveau format du salon – une situation gagnante pour tous.

La pandémie accélère la numérisation

«Il n’y a aucun retour en arrière possible en ce qui concerne la numérisation», a déclaré Hannes Germann, Conseiller aux États et président de l’ACS, dans son discours d’ouverture de l’Assemblée générale. En effet, la pandémie du coronavirus a littéralement boosté la numérisation. «Le télétravail est également devenu dans les communes un nouveau modèle de travail, les séances et assemblées communales ont été tenues en mode visioconférence, et différentes applications communales ont été mises en place sous la forme de plateformes de communication numériques pour les citoyennes et les citoyens.» «Durant l’année bouleversée par le coronavirus, une véritable tempête d’innovation a balayé le niveau communal.» Hannes Germann a souligné l’importance des coopérations dans le domaine des nouvelles technologies et solutions IT entre les communes et le canton concerné. «Je mentionnerai à ce niveau l’initiative fit4digital dans les cantons d’Argovie et de Lucerne, ainsi que la collaboration egovpartners à Zurich, mais également la nouvelle organisation eGovernment St.Gallen dans le canton de St-Gall.»

Dans la deuxième partie de son exposé, le président de l’ACS a souligné les répercussions négatives de la pandémie sur le niveau communal: «Même si, d’une manière générale, les communes ont enregistré de bons résultats financiers pour l’année 2020, et malgré tous les fonds de soutien, les communes ne pourront éviter des dépenses supplémentaires, par exemple dans le domaine social et celui de la santé.» Les charges supplémentaires pronostiquées pour les communes dans le domaine social seraient encore exacerbées par la baisse attendue des recettes fiscales. Ainsi, le rôle d’une représentation politique percutante au niveau fédéral est d’autant plus important. «L’ACS continue de s’engager en faveur de projets politiques susceptibles d’apporter une plus-value aux communes et non pas de nouveaux problèmes d’ordre financier ou administratif», poursuit Hannes Germann. Un bon exemple est donné par la nouvelle réglementation lors du remboursement de matériel de soins. «Le Conseil fédéral a décidé récemment de répartir les coûts résiduels entre les parties concernées et de ne plus charger unilatéralement les communes. Nous pouvons affirmer ici avec une fierté non dissimulée que sans notre action politique, nous n’en serions pas là.»

La numérisation dans les communes: opportunités et besoin de rattrapage

Avant l’exposé du président de l’ACS, Joachim Tillessen, co-directeur d’études de la Haute école spécialisée de la Suisse du Nord-Ouest et Alex Sollberger, président de l’association «Myni Gmeind», ont présenté les résultats de l’étude «Numérisation dans les communes», ainsi que leurs commentaires à ce sujet. 462 communes ont participé au sondage qui a été encouragé par l’ACS. «De nombreuses communes reconnaissent les grandes opportunités apportées par la numérisation, mais estiment que pour elles-mêmes, il y a un énorme besoin de rattrapage», résume Joachim Tillessen. Pour ce qui est de l’objectif principal, les communes ont mentionné le besoin d’augmenter l’efficacité. Cela étant, seulement 21% des communes interrogées ont estimé que les coûts pourraient être diminués grâce à la numérisation. «Quant à savoir s’il s’agit de l’expression d’une sensibilité aux coûts plutôt faible ou d’une préoccupation à propos des coûts supplémentaires liés à la numérisation, la question reste ouverte», précise encore Joachim Tillessen. Le résultat suivant est également intéressant: une commune sur quatre seulement envisage d’aborder les projets de numérisation en commun avec d’autres communes. 75% des communes préfèrent une «voie en solitaire», que ce soit avec des prestataires de service externes ou non. «Ce résultat n’est pas surprenant, mais nous interpelle. En effet, les coopérations et l’échange d’expériences devraient faciliter le processus de détermination», estime Joachim Tillessen. Il existe ainsi un énorme potentiel pour une collaboration susceptible d’augmenter l’efficacité. Parmi les facteurs à succès, les participants à l’étude ont estimé que la «motivation des collaborateurs» était l’élément le plus important, suivi par une «culture ouverte à l’égard du numérique». L’étude a fourni d’autres résultats intéressants qui conduisent à la question de savoir ce qui pourrait être globalement amélioré lors de la numérisation dans les communes.

«Aussi simple qu’une commande chez Zalando»

Une table ronde, animée par Michelle Renaud, conseillère communale de Trub BE, a clôturé la partie informelle de l’Assemblée générale. En plus du secteur communal, le monde économique était également représenté à cette table ronde. Une preuve finalement que la numérisation ne peut fonctionner que par un travail mené en commun. Une discussion captivante et animée a rapidement eu lieu entre les participants, discussion pendant laquelle les résultats de l’étude mentionnée ci-dessus ont également été évalués. «Les citoyennes et les citoyens attendent des communes les mêmes services numériques que ceux qui leur sont proposés dans l’économie privée», a constaté Hannes Germann, président de l’ACS. Il doit être possible de percevoir les prestations de service de manière aussi simple que possible. Et Gérald Strub, syndic de Boniswil AG et chargé communal de la gouvernance électronique des cantons d’Argovie et de Lucerne, d’ajouter: «Les prestations de service numériques des autorités doivent être aussi simples à utiliser qu’une commande chez Zalando.» La numérisation n’a rien de nouveau pour les communes, précise encore Gérald Strub, mais les exigences des clients doivent être identifiées. L’orientation vers le client est un élément central. Dans ce cheminement, les communes doivent se détacher du besoin de perfection absolu, «dans le cas contraire, nous n’allons rien faire et finalement, nous n’en retirerons rien».

Pascale Bruderer, ancienne conseillère aux États et membre du conseil d’administration de la société Crossiety SA, a également plaidé en faveur de la solution qui consiste à essayer quelque chose, de le développer et de le tester dans des cycles plus rapprochés. «Il n’est pas nécessaire de réinventer la roue à chaque fois. Il s’agit principalement d’apprendre les uns des autres, et de profiter des conclusions déjà disponibles.» Pascale Bruderer a en outre relevé combien il était important de motiver les personnes concernées à suivre la voie empruntée. «La numérisation en soi n’apporte rien. Les processus numérisés utilisés à bon escient, qui n’évincent pas le côté personnel, constituent la plus-value.» Claudine Wyssa, syndique de Bussigny VD et vice-présidente de l’ACS, a attiré l’attention sur le fait qu’il existait certaines différences au niveau de la numérisation dans les communes. «Le canton de Vaud compte également de nombreuses petites communes. Pour ces petites communes, la question de la numérisation est souvent beaucoup plus difficile à maîtriser.» Claudine Wyssa a en outre parlé du thème «Cybersafe», le label de cybersécurité suisse, que la commune de Bussigny a acquis. «Ce label a en particulier été très important pour le personnel communal, étant donné qu’il a dû apprendre à réagir correctement lors de cyberattaques.» Thomas Baur, membre de la direction de la Poste Suisse, a attiré l’attention sur l’importance de la collaboration. Ce n’est que de cette manière qu’une réussite durable pourra être obtenue. Thomas Baur estime également que tout ne devait pas tout simplement être réinventé. La Poste est à ce niveau-là à la disposition des communes en tant que partenaire fiable. Pour terminer, Thomas Baur a lui aussi souligné combien il était important que tout le monde tire sur la même corde. «L’action commune est l’élément central, surtout lorsqu’on parle de numérisation.»

Toutes les affaires statutaires ont été acceptées

La procédure écrite adoptée pour la partie statutaire de l’Assemblée générale s’est déroulée sans problèmes, la totalité des propositions du comité a été soutenue par l’Assemblée générale. Le taux de participation – comme cela a déjà été le cas l’année précédente – est particulièrement positif. Il s’est élevé à 23,8 pour cent (366 sur 1538 membres), et dépassait ainsi même légèrement le taux de participation enregistré lors de la procédure écrite de 2020. Les délégués ont approuvé les affaires statutaires – le procès-verbal de l’Assemblée générale 2020 (procédure écrite), le rapport annuel 2020, les comptes annuels 2020 et la cotisation de membre 2022 (inchangée) –, et ont ainsi accordé une décharge ordinaire au comité pour l’exercice 2020. Par ailleurs, l’Assemblée générale a approuvé la proposition du comité de confier le mandat de révision pour l’exercice 2021 à la société «Schönenberger Die Treuhänder AG» de Muri près de Berne.

Résultats signés relatifs à l’Assemblée générale de l’ACS 2021 (en allemand)
Présentation de l’étude «Numérisation dans les communes» (en allemand)
Vidéos de la plateforme Suisse-Public-Smart à visionner

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